Allez, je m'y colle.
Le début de grossesse est classique: inscription en mater... jusqu'à la rencontre avec un échographe hospitalier peu humain et qui nous fait très peur pour rien. Quelques lectures plus tard, nous décidons d'accoucher à la maison. Rencontre merveilleuse avec Marie notre SF et changement d'hopital car notre mater refuse de nous recevoir en cas d'urgence ( textuellement, ils ne nous ouvriront pas leurs portes!). La miss est prévue pour le 9 juin. Ou le 11?...mais ma SF et Mon cher et tendre sont sûrs qu'elle naîtra le 7 car c'est la fète des mères et" quel plus beau jour pour devenir mère pour la première fois!" Les chances sont tout de même faibles et je n'y crois pas trop.
Le vendredi 6 à 21h, première contraction. Deuxième à 21h07, Troisième: 21h12. C'est parti. Je tél à ma sF qui me dit qu'il faut attendre encore un peu avant d'être sûr, mais moi je sais.Je passe l'aspi devant mon amour est un peu désemparé.Les contractions sont fortes et rapprochées.J'appelle la doula et la sf et plonge dans un bain chaud. Ca me calme un peu. Elles arrivent vers minuit et là je suis à 3. Mamour est très rassuré depuis qu'elles sont là et prend très à coeur son rôle de soutien. Il me masse les reins, m'apporte à boire, des fruits à manger pour prendre des forces... J'ai mis le paréo que j'avais prévu parce que je m'y sens bien et belle. Les bougies sont allumées, le temps défile mais je ne m'en rends plus trop compte. Je suis à mon rythme et au rythme de mon bébé qui descend, doucement mais sûrement.
vers 5h du matin, la poche des eaux se rompt, la douleur me submerge d'un coup. Je me plains de la douleur pour la première fois. A 6h40 je me mets à pousser. Je n'en peux plus, je veux qu'elle sorte, que la douleur cesse. Mais c'est encore un peu tôt pour elle. 7h10, ça bloque, je panique, je peux sentir sa petite tête chevelue juste derrière mon périnée mais ça passe pas. ma SF et mamour me rassurent, le plus dure est fait. Je m'énerve un bon coup contre Bertrand du genre "j'aimerais bien t'y voir" et cela me donne l'énergie de pousser de plus belle. Il m'aide de son mieux en me soutenant par les bras pour me donner l'énergie de pousser encore. Je suis allongée sur le dos( car je ne me sens bien que comme ça, étrangement...)au milieu de mon salon, ma sf me masse pour faciliter le passage de la tête. Le jour se lève et d'un coup ma puce sort.
Ma SF l'attrape, me la met sur le ventre, nous recouvre d'une serviette chaude et s'enfuit dans la cuisine avec la doula pendant 20 minutes, nous laissant tous les trois faire connaissance. Elle rampe jusqu'à mon cou, ne pleure presque pas et ouvre de grands yeux sur son père qui s'est assis à côté de moi et pleure de joie, soulagement, fatigue...
20 min aprés, délivrance du placenta qui restera accroché à Léa jusqu'au soir, Léa se met à téter, Marie pèse rapidement Léa, fait un peu de ménage et disparait pour ne revenir que le soir.
Nous voilà seuls, Léa s'endort en peau à peau avec son papa et je prends une douche bien méritée, d'autant que je n'ai eu ni épisio, ni déchirure. Je suis heureuse qu'elle soit là et fière de nous, d'avoir été au bout de l'aventure qu'est l'AAD.
Papa coupera le cordon le soir. Il finira de tomber trois jours plus tard. Léa n'a eu aucun soin médical avant la visite des 8 jours et a pris son premier bain à seulement 1 semaine de vie, pas de visite avant son deuxième jour et seulement les grand-parents puis les autres petit à petit, jamais plus d'une visite par jour et elle n'est allé dans aucun autre bras que les nôtres avant une semaine.
Léa est finalement bien née comme son père le pensait le jour de la fête des mères et cette traversée restera un magnifique souvenir.
Vivement le deuxième!