Allaitement et FIV

Je viens d'apprendre qu'un médecin spécialiste de la procréation médicalement assistée a dit à une de ses patientes que l'allaitement est incompatible avec les traitements en vue d'une FIV (hormones, anesthésie...), d'autant qu'il faut un retour de couches.

Or, j'en connais qui ont eu un retour de couches alors qu'elles allaitaient, et qui se sont retrouvées enceintes alors qu'elles allaitaient !

Ce sont peut-être des femmes très fertiles (d'ailleurs le retour de couches alors qu'on allaite serait le signe d'une grande fertilité), mais j'aimerais savoir si c'est sûr qu'on ne peut pas allaiter quand on subit un traitement en vue d'une FIV.

Avez-vous des idées ?

Merci Gla10, j'aimerais savoir si LLL s'est penché sur la question.

Ce qui me ferait penser que tu es une femme très fertile Gla10 !

Ooooooh merci Gla10, ça me fait chaud au coeur !



Bisous

Je te fais passer des informations que ma copine a eu via une discussion entre animatrices LLL:

Citation :

"Parmi les produits utilisés pour ce type de fécondation :
- les analogues hormonaux, administrés en injections, ne posent aucun
problème pour l'enfant allaité. Ce sont de grosses molécules dont le
passage lacté est hautement improbable, et de plus ces produits sont
détruits dans le tube digestif.
- les inducteurs d'ovulation (clomifène) sont bien absorbés par la
bouche, et leur demie-vie est très longue. En début d'allaitement, ils
"coupent" le lait, mais un tel impact est peu probable sur une lactation
bien lancée. Ce produit est déconseillé en début d'allaitement, et
utilisable par la suite, au cas par cas, en fonction de l'âge de l'enfant.

Pour l’Ovitrelle, c'est de la choriogonadotrophine alpha. C'est la copie
d'une hormone naturelle. C'est une grosse molécule qui ne passera pas
dans le sang. Et de toute façon, même si elle passait, elle serait
détruite dans le tube digestif.
De manière générale, les analogues hormonaux administrés en injection ne
posent aucun problème pour l'enfant allaité. Ce sont de grosses
molécules dont le passage lacté est hautement improbable, et de plus ces
produits sont détruits dans le tube digestif.


Pour le Clomid, on n’a pas de données sur son passage lacté. A une
époque, il était utilisé pour couper le lait après l'accouchement, mais
il semble peu probable qu'il ait cet impact sur un allaitement bien
lancé. Si l’enfant n'est plus un nourrisson, il est peu probable que ça
ait un impact, mais il est impossible de l'affirmer.
Classé en 2 par lactancia (un site espagnol sur allaitement et
médicaments), mais à cause de son effet inhibiteur de la lactation
pendant la première semaine post-partum. (A noter qu'une étude a
constaté que la prise de clomifène n'avait strictement aucun impact sur
la production lactée ou sur le taux sérique de prolactine chez 10 femmes
: Br J Obstet Gynaecol. 1977 Oct;84(10):758-9. Effect of clomiphene on
prolactin secretion and lactation in puerperal women. Canales ES, Lasso
P, Soria J, Zárate A.)

Le produit est donc quand même déconseillé en début d'allaitement, et
utilisable par la suite, au cas par cas, en fonction de l'âge de l'enfant."