La naissance de mes Tout Doux ou mon dernier accouchement enfin respecté.
Deux jours auparavant…
C’est lourd. De plus en plus lourd. Mes nuits sont hachées, d’heures en heures, de demi-heures en demi-heures, et ce, non plus à cause de mon petit dernier mais bel et bien cette fin de grossesse qui s’annonce. Me retourner dans le lit capte beaucoup d’énergie et c’est plutôt désagréable. Je me surnomme la baleine bleue !
2h. Je me réveille comme à mon habitude. Mon changement de position entraîne des contractions, comme à chaque fois. Mais je sens de vives douleurs… Là, en bas du ventre…étrangement située à cet endroit douloureux parfois lors des cycles féminins… Serait-ce le début ? Une première contraction de pré travail ? Non ! Impossible ! Tout simplement impossible ! Francine et Nathan, mes deux accompagnateurs (respectivement sage-femme et gynécologue) m’ont parlé du premier lundi de mai, date de retour de congé : nous sommes dans la nuit de samedi au dimanche. Ma date d’accouchement n’est prévue qu’à la fin du mois de mai. Depuis bien longtemps je me suis attachée à cette date, comme à une bouée de sauvetage, me garantissant le déroulement d’un accouchement souhaité. C’est idiot, mais fidèle à mon idée, mes bagages ne sont pas prêts, les papiers non rassemblés, personne pour garder les enfants ici, dans leur maison… personne ? Non en fait il y a mes amies pas loin, mon beau-père, mais pas ma mère ; Elle, présente à chacun de mes accouchements, telle une Doula, de femme à femme.
Bref rien n’est prêt ! Et pourtant la douleur est là. Revient. M’inquiète. M’angoisse… Je réveille mon ami, qui pourtant bon dormeur, se met de suite à suivre ce qui se passe.
Je suis les conseils, prends des médocs (ils sont rares mais bien utiles au milieu de la nuit où couler un bain aurait été impossible sans réveiller les enfants). Mes bébés bougent, je les sens. Même celui du bas, d’habitude si discret. Je sais que s’il reste actif ce n’est pas pour maintenant. Mais quand même… Et si…Je leur parle, tente de me détendre, attends…
La douleur se dissipe, ne s’installe pas, disparaît…je me rendors, rassurée … et bien décidée à boucler mes affaires dès le lendemain matin et appeler ma mère !!
Le jour J ou plutôt la nuit N
Depuis mes premières douleurs deux nuits plus tôt, je passe mes journées à me traîner lentement d’un point à un autre. Mon ventre se fait très imposant, ma patience déjà bien entamée, n’est plus, mes limites sont atteintes. Je regarde ma mère, mes enfants, et ne peux les accompagner que par ma présence et le dialogue, même si ce dernier n’est pas très étoffé du fait de ma grande fatigue. Cependant l’accouchement est prévu pour dans un mois. Et je ne sens plus aucune raison qu’ils arrivent plus tôt. Au milieu de tous ces symptômes je dois même dire que je me sens plutôt bien ce jour là !
Devrais-je encore attendre un mois ? Aller, au moins 15 jours. On m’a tellement parlé de prématurité durant cette grossesse que je ferais un beau pied de nez à tous ces beaux parleurs ! Il n’empêche, même s’ils les bébés arrivaient maintenant, je suis entrée dans la 37ème semaine, timing où l’ont considère les bébés « à terme ». Adieu tous ces mauvais présages ! Mes bébés et moi avons encore démontré la puissance qu’une future mère peut avoir, l’énergie et surtout l’instinct primal qu’il est si important de préserver, ce que nos professionnels d’aujourd’hui oublient si souvent… A ce titre, un grand MERCI à toi Francine, à toi Nathan pour m’avoir toujours laissée au centre de cette aventure ! Que toute maman puisse vous rencontrer comme elle le souhaite !
Le temps n’est donc pas à la naissance. Non…enfin je ne crois pas ce matin là.
Le soir arrive, un repas léger car pas trop d’appétit… Mon cher et tendre, impatient, me lance des blagues où il aimerait bien être en vacances…. ! Ma mère de son côté me demande si elle va devoir rester tout le mois de mai… ! Riez, riez ! Il n’empêche que là, dans l’instant c’est lourd, mais je me sens étrangement bien. Attendons encore un peu ! C’est toujours ça de plus pour mes bébés.
La grossesse gémellaire et ses surprises… Ah il y en a eu ! Pas toutes agréables ! Beaucoup de découvertes, de surprises, d’angoisses profondes, de doutes, de soutien inattendu, d’entraide. Beaucoup d’inconnu et son lot de questions, de confiance en soi à travailler.
Et bien voilà : ce soir là je me sentais bien et pas de pensée particulière pour l’accouchement. Et pourtant… tous mes bagages sont prêts !
Détail important !
2h (encore !) je suis réveillée non plus par mon changement de position mais par un légère perte de liquide. C’est peu mais quand même c’est étrange. Je vais au plus vite (ma baignoire) et laisse couler un peu…d’urine ? d’eau ?…. Je n’ai jamais « perdu les eaux » pour mes deux premiers accouchements ! A quoi cela ressemble ?? C’est peu quand même… Et puis dernièrement mon périnée fatigue… bref je suis perdue mais pas tant que ça
. Je réveille une fois de plus la papa, très alerte. Me recouche en prétextant que sans douleur vive (ce dont j’avais entendu parlé en cas de perte ou fissure de la poche des eaux) il n’y a de quoi s’alarmer.
Bon j’ai quand même des contractions… comme d’habitude ! Oui mais là elles se situent…en bas ! OK ! Je me lève pour suivre cela de plus près !
Je m’installe dans le salon, prends des médocs afin de savoir si ça passe ou non…
Peu après mon conjoint me rejoint. Les contractions sont bien là, je les sens bien, mais pas de douleurs plus vives que ça… On attend…
3h30 j’envoie un texto à Francine pour lui parler de la situation avec notamment des premières douleurs il y a deux jours. Pas de réponse… Bon, je me décide à l’appeler, vers 4h… Ca me gêne mais là, j’ai besoin d’elle !
On parle un peu toutes deux et on convient d’observer durant l’heure qui vient le nombre, la régularité et l’état des contractions. Entre temps, je sens bien que cela évolue, la localisation et les ressentis se précisent… mais prenons le temps de cette heure !
Il faut savoir que pour mes deux premiers accouchements, j’ai vécu les contractions, le pré travail, voire presque le travail chez moi et dans la voiture, m’amenant à chaque fois à temps pour accueillir les bébés dans le milieu hospitalier. C’était mon choix, mon envie et j’étais impressionnée de voir mon corps si coordonné à mon esprit à chaque fois !
Mais là, des jumeaux, l’inconnu m’était plus terrifiant… D’où ma recherche d’un lieu sécurisant, le Groupe Naissance, pour arriver bien avant la naissance en étant sûr qu’on me laisse tranquillement « mener la danse » . Je m’étais donc dit que je n’attendrais pas cette fois et que nous irions là-bas dès les premiers signes.
Ils étaient là ! les signes !
Pendant cette heure d’observation, les contractions se sont faites plus nombreuses, les douleurs plus présentes…c’était parti ! Nous devions partir ! Pour Paris en plus…Il est 5h, il était temps si nous voulions éviter les bouchons
5h30 : je commence à stresser. Quitter notre maison pour rejoindre la voiture m’angoisse d’un seul coup énormément ! C’est impressionnant. Partir de mon nid douillet, là où je connais chaque coin, où je sais où aller, quoi trouver, comment me mettre… Je ne me sens désemparée de quitter ce que je connais pour marcher vers un inconnu (quel qu’il soit !).
Ma mère s’est levée, me rassure sans le savoir, en me montrant un visage réjouit et enjoué à l’idée qu’un bel événement se profilait ! Oui c’est vrai… Quelques gouttes de rescue et hop on y va !
Il fait encore sombre dehors. Tant mieux. Je sais en théorie et l’expérimente moi même, que la pénombre rassure la femme qui accouche. Mon ami fait tout ce qu’il faut pour mon bien être : règle la température, me parle, ne me parle pas ? me renseigne, me soutient, se tait… Je m’installe dans ma bulle avec Loreena McKennitt, ma musique douce bien aimée
, reprends contact avec mes capacités profondes, vit chaque contraction pleinement, en m’efforçant de « m’ouvrir » à chacune d’entre elles.
Je me détends… oui j’y arrive… Je me laisse bercer par les mouvements de la voiture, par cette musique que j’affectionne. Je vis chaque contraction, guide mes bébés, m’ouvre… Je visualise, mets en œuvre ce que j’ai pu apprendre, vivre comme expérience, comme outils. Et je continue à m’ouvrir…
Peu de monde sur la route. L’Etoile des bébés est avec nous !
Elle nous a même réservé la seule place disponible devant la clinique, c’est rigolo ces coïncidences…
Je sors lentement à l’aide de Marc. Nous entrons à cette heure matinale (6h) dans le hall de la clinique. J’ai rendez-vous directement au premier étage à l’étage de la salle d’accouchement. Nous montons dans cet ascenseur si riquiqui, emprunté plusieurs fois déjà depuis que nous avons eu la chance d’être amené sur la route du Groupe Naissance…
Les portes s’ouvrent, Francine est là
. Son sourire encore dans ma mémoire, la douceur de son visage et en même temps la sécurité de ses gestes, l’efficacité de ses actions… C’est pour aujourd’hui hein ?… Oui, je crois bien…
Allez, zou, un tit tour aux toilettes avant tout hein !! Beh oui, ça titille en bas tout ça ! Mais c’est juste pour le fun, bien sûr ; ils arrivent, c’est tout !
J’explique à Francine mes ressentis. Nous sommes tous les trois dans une salle. Une ou deux personnes naviguent dans les couloirs. Il fait agréablement sombre, enfin le jour se lève tout juste dehors et on allume peu de lumières. Dans cette pièce, il y a des machines, déjà vu dans d’autres salles d’accouchement, mais je n’ai jamais connu leur utilité. Et ne les connaîtrais jamais. Un lit d’hôpital….et une baignoire
. Francine souhaite regarder où j’en suis et moi aussi j’aimerais bien savoir ! 3, 3 et demi de dilatation du col… Oh beh c’est la première fois que j’arrive si peu dilatée en milieu hospitalier (une fois de plus, objectif réussi
) ! Un tit coup de bidule pour écouter les tits cœur et …. On fait quoi, Francine ? Dis ?
« Alors, Amélie, tu aimes l’eau comment ? Tiède ? Très chaude ? » Oooooh quelle bonne idée ! Un bain !!! Oui je veux essayer, car je ne l’avais fait que rapidement pour la naissance d’Arthur et je n’en avais pas profité. Je me réjouis, Marc est parti chercher mes affaires. Ca sent bon… Ca sent bon ? « Francine, c’est quoi ? ». Et je vois ma « sage »-femme verser de ci delà, quelques gouttes d’huiles essentielles, dont je ne me souviens plus les noms, tellement le bouquet était grand ! Une chose est sûre ça sent vraiment bon, et j’ai hâte de me baigner.
Marc est là.
6h30. L’eau est chaude. Très chaude. Comme je l’aime.
Un dernier coussin disposé pour mon bien être derrière mon dos, et Francine s’éclipse, nous laissant rien qu’à nous ce moment intense.
Ma musique douce m’a retrouvée. La lumière s’éteint, Marc est là. Je ferme les yeux, car il ne faut pas oublier qu’elles sont bien là les contractions. Elles sont fortes, si fortes… Ca fait mal. Je m’applique à profiter des instants de détente en pensant aux prochains que je vivrai après la contraction…Cette contraction qui fonctionne à merveille…
Le bain est bon. Le bain est chaud. Je suis si bien !!…. C’est un régal de vivre les contractions ainsi. Mais…elles sont quand même si fortes… Pus jamais ça, non plus jamais ! Je dis depuis longtemps que je ne veux plus être enceinte. Je veux récupérer mon corps. Car ça fait si maaaaal……
C’est chaud, ça sent bon. J’aime cette musique et rien d’autre, oui pas d’autre bruit, c’est agréable !
Je tiens la main de Marc, qui de son côté m’observe, tente de parler, mais respecte mes silences. Il se tait, m’accompagne, me soutient.
J’en peu plus, je perds patience Marc ! Est-ce que je vais y arriver ? Vais-je devoir demander de l’aide médicale ?…Ca fait si mal…. J’en peux plus…Plus jamais ça !
Francine entre, nous parle doucement pour savoir si ça va. Pas d’auscultation, je reste au chaud J. Elle me demande comment je sens la situation, où je pense en être. Ca tire, Francine, ça tire. Mais au fond, je sens que tout est normal. En haut du ventre ? Non… Rien… Mais ma perte de patience aurait du aiguillé
…
Francine s’en va…
Tient, ça me titille un peu en haut du ventre… Contraction en bas aussi…Oh ça me titille beauc…..non ça pousse ! Marc ça pousse ! Et là je m’entends crier d’une voix méconnaissable : « Franciiiiiiiiiiiiiiiiiine !!!! ».
Elle arrive en courant, les traits un peu plus tirés. Je perds un peu les pédales. J’ai peur. Je m’affole, alors que je pensais tout « contrôler » . Ca fait maaaaal !!!! Francine de sa voix douce tente de me lever pour me faire sortir du bain. Mais… non ! Je suis bien, là et surtout je me sens complètement incapable de bouger et encore moins de sortir d’ici ! Francine, seule, car Nathan n’a pas eu le temps d’arriver et n’en aura pas l’occasion, appelle sa collègue de la clinique. Ca pousse toujours et c’est pour maintenant !
Un peu perdue, les mains dans l’eau, Francine, m’accompagne, me guide, me parle car là je m’affole vraiment. Je perds pied. Comme les autres naissances, je prends peur à cet instant précis, j’ai besoin que l’on me guide, que l’on me dise que tout est « normal ». Francine y répond. Alors je pousse, je sens cette force sur mon périnée, cette masse qui appuiiiiiie… Les chaires qui tirent… Ca tire si fort… Quelle puissance…
Un passage… Un second… et flop ! Un bébé à l’eau !
Y’a du sang partout dans l’eau, c’est étrange… Mais il est là ce petit bébé, que je récupère dès que je peux avec l’aide de Francine. Le cordon est arraché ! C’est grave ? Nan… Il s’est libéré de lui-même
.
7h09. Il est tout perdu ce petit bébé. Il est si petit également. Il ne crie pas mais il est bien là…C’est merveilleux…
Mais le temps des rencontres est très écourté car je dois sortir de l’eau. Francine ne souhaitait pas et ne souhaite toujours pas accueillir les bébés dans l’eau. Bébé a eu droit à une exception
Alors, je sors… De toute façon, cette eau rouge n’est plus attirante du tout à présent. Je me lève, facilement. Bébé est dans les bras de…..Oh je ne me souviens même plus ! Je pense d’abord dans les bras d’une collègue de Francine exceptionnellement là pour la seconder, car quand même c’est une naissance gémellaire !… J Puis très vite dans les bras de son papa…
Je me dirige dégoulinante vers le lit. Je sais qu’il est important que Francine tâte mon ventre pour connaître la position du deuxième bébé. Très important… C’est là l’instant dont chaque professionnel parle. Ce deuxième. Là où on a pu me relater les pires expériences possibles. Là où on m’a fait peur plus d’une fois… Là où il s’est passé des choses plus difficiles pour certaines mamans… Très important…
Je m’allonge avec un peu d’aide, je me sens bien. Francine touche mon ventre, d’un toucher assez franc mais respectueux. Un regard également respectueux entre mes jambes, et (j’en ris) m’annonce que Bébé se présente très bien, et a du se retourner avec la tête en avant. J’en suis surprise, lui qui avait toujours eu la tête en haut depuis quelques temps. C’est super ! Absolument génial !Tout se présente très bien !!!
Francine commence à demander une préparation de je ne sais quoi, mais une fois de plus, le temps leur manquera
Ca repart de plus belle, les contractions se refont fortes, rapide, je sens de nouveau l’envie de pousser… je pousse !
« Ah, je me suis trompée ce sont les pieds qui se présentent ! »
La peur me reprend (avec ou sans cette dernière remarque d’ailleurs). Je perds tout contrôle, je suis de nouveau affolée, j’ai besoin qu’on me rassure, que tout aille bien, rassurez moi ! Je cherche du regard…Je ne vais pas mourir ??!!
Ca tire…une petite fois… une deuxième fois…. Une troisième fois ! C’est impressionnant ! Et oui, il est bien né les pieds en avant, et j’ai senti son bassin, ses épaules puis sa tête ! Que c’est rigolo quand j’y repense : j’ai bien ressenti deux passages pour le premier, et trois pour le second
7h13.
Ca y est.
Ils sont là, bels et bien là !
Je reçois mon deuxième bébé accueilli par Francine à sa naissance. Il est si petit lui aussi. Ses petits yeux… Je le garde au chaud… On peut prendre notre temps à présent….
Le premier bébé, depuis au chaud contre la poitrine de son papa, est détendu, fait un petit pipi d’accueil sur son papa sous nos éclats de rire
Il se rapproche de nous, revient dans notre bulle…
Après les dernières contractions pour sortir le placenta, Francine me fait les derniers soins, enfin, non pas des soins, elle m’essuie, me change de linge. Car aucune épisiotomie cette fois ! Enfin ! J’en rêvais… Une petite déchirure sur laquelle elle posera un petit prélèvement de placenta pour faciliter la cicatrisation. Rien d’autre
Ca fait tant de bien ce naturel
Je le cherchais et ce sont deux bébés qui me le permettent ! Qui l’aurait cru ?… Nous
On était très décidé !
On m’aide à présent, on m’installe et je prends dans chacun de mes bras, les seins accueillant, deux petits bébés en pleine forme, tout chauds, tout doux…
Je souris, je suis si excitée ! Ils sont là
Tout va bien ! Tout s’est très bien passé ! C’est fini ! Cette douleur, cette peur sont vite parties. Je suis heureuse à présent. Je regarde Marc, ému lui aussi par tant de beauté, de tendresse, d’accueil. Il est fier. De moi, des bébés. Je suis fière, des bébés, de lui, de moi…
Quel soulagement. Après tant de peur, tant d’idées, de fausses idées, de combat pour garder nos envies, rester au centre de tout cela, garder confiance en soi et non s’en remettre aux peurs de l’Autre.
Tout va bien ! C’est bon, c’est agréable !
Nous avons de la chance également. Même si nous avons construit tout cela.
Francine est heureuse aussi ! En rigole car je n’ai pas tardée et je crois l’avoir fait un peu stresser à un moment donné J Mais elle a assurée elle aussi
Elle me montre le placenta, cherche la naissance des cordons, ce qui s’avère étrange pour celui du premier bébé… On ne retrouve pas l’endroit où le cordon s’est arraché ! Francine s’y atèle. Nous, nous savourons…
Ils sont là, en bonne santé, c’est le principal.
C’est toute bouleversée d’émotions, dans une dernière décharge d’ocytocine, que j’efface du revers de la main tout un passé angoissant, que je souris à Marc et qu’ensemble nous annonçons avec fierté, ce 3 mai 2011, la naissance de nos Tout Doux : Camille et Titouan.